
Un aliment, quelqu’il soit, est toujours composé :
– d’eau
– de protéines
– de sucres (glucides)
– de gras
– de minéraux et de vitamines
Ce sont les proportions qui changent. Dans un jus de fruit, vous trouverez principalement de l’eau, des sucres et des vitamines, dans un steak de boeuf, vous trouverez principalement de l’eau, des protéines et du gras alors que dans un biscuit sec vous trouverez principalement des sucres, du gras, et très peu d’eau.
Il en est de même pour les croquettes ! Regardons ça de plus près.
Les protéines

Ce qu’il faut savoir :
– il existe 2 origines de protéines : les protéines animales et les protéines végétales (les pois, les lentilles, la féverole). Les chiens valorisent 2 fois plus les protéines animales que les protéines végétales.
Donc : quand vous voyez 70% de protéines, aller regarder les ingrédients, vous pourrez être surpris par la part de protéines végétales.
– il se peut que la source de protéines animales soit d’une autre nature : les déchets d’abattoir. Ils sont riches en protéines, et ils ne coutent pas chers aux fabricants. Ce sont : les plumes de poulet, les sabots des chevaux ou encore les onglons des vaches, chèvres ou moutons. Vous trouverez ce type d’ingrédients dans les croquettes bas de gamme, à prix très bas, qui étonnement annoncent un taux de protéines élevé. Sur l’étiquette vous pourrez lire « viande et sous-produits »… ce sont les « sous-produits ». Ce sont des protéines qui sont très peu valorisées par les chiens car ils les digèrent très mal.
– pour fabriquer une croquette, qui est un aliment sec, il faut utiliser des ingrédients déshydratés. Oui mais… ce n’est pas très vendeur. Alors les fabricants vous parlent de « viande fraiche » et se targuent de vous annoncer « 80% de viande fraiche » !
Oui mais 80% de viande fraiche… une fois déshydratée ne représente plus que 20%… vous comprenez pourquoi ils préfèrent vous parler de viande fraiche ? 😉
– techniquement, il est impossible en fabrication de mettre plus de 50% de protéines animales déshydratées : la croquette ne collerait pas. Il faut mettre des glucides (c’est principalement l’amidon qui joue le rôle de colle).
Et pour finir : soyez vigilant, un apport trop important en protéines, peut causer des problèmes de santé à votre chien.
Les matières grasses

Il existe 2 sortes de gras, les acides gras saturés et les acides gras insaturés (couramment appelés « oméga », oméga-3, oméga-6 et oméga-9). L’huile de poisson, particulièrement l’huile de poisson gras comme le saumon, en sont riches. Privilégiez les croquettes qui en contiennent. Le bon gras est bon pour la santé !
Les glucides

Tout comme pour les humains, un régime sans sucres est à proscrire chez les chiens. L’organisme a besoin de sucres pour fonctionner, notamment dans la fabrication des hormones. Les organes ont besoin de sucres pour fonctionner : le cerveau en est un gros consommateur !
Bien que plusieurs marques commencent à l’inscrire explicitement sur leur étiquette, il faut parfois les calculer.
Taux de glucide = 100 – (humidité (environ 8%) + taux de protéines + taux de gras + cendres brutes + fibres ou cellulose brute, minéraux et vitamines)
Exemple d’une croquette : Nutrition et constituants analytiques
Humidité : 7.5 %
Protéines : 26.50%
Teneur en matières grasses : 15 %
Cendres brutes : 7.50 %
Cellulose brute : 4.50 %
Taurine : 0.20 %
Méthionine : 1.4 %
Acides gras Oméga 3* : 0.7 %
Magnesium : 0.15 %
Sodium : 0,18%
Potassium : 0.60 %
Taux de glucides = 100 – (7,5 + 26,5 + 15 + 7,5 + 4,5 + 0,20 + 1,4 + 0,7 + 0,15 + 0,18 + 0,6) = 35,77%
Les cendres brutes

Késako ? Ce sont les minéraux, tout simplement ! Pourquoi appeler ça « cendres brutes » ? Parce que, pour déterminer la teneur en minéraux d’un aliment… il faut le brûler : la matière organique (protéine, glucides, gras) va se consumer mais pas les minéraux (eh oui, une pierre à sel ne prend jamais feu ! 😉 ). Donc pour déterminer la teneur en minéraux, on prend 100g d’aliment, on le brule et on pèse les cendres qu’il reste. Donc notre exemple ci-dessus : il reste 7,5g.
Un taux supérieur à 9g sera révélateur d’un déséquilibre dans la composition de la croquette.
